Détecteur monoxyde de carbone

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Complément souvent indispensable du Détecteur Automatique de Fumée (DAF), le détecteur automatique de monoxyde de carbone (CO) n'est pas encore obligatoire. Pourtant cet équipement discret, abordable et facile à installer peut aussi sauver des vies.

Emploi, installation et caractéristiques des détecteurs de monoxyde de carbone avec leurs différences par rapport aux détecteurs de fumée dans la suite de notre article.

Principe du détecteur de monoxyde de carbone (CO)

Le monoxyde de carbone est un gaz inodore et invisible qui est produit notamment lors de la combustion de combustibles (pétrole, fioul, gaz, bois…).

Les appareils de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire mal réglés ou défaillants sont susceptibles de dégager à l'intérieur des logements et des locaux tertiaires des émanations de CO qui sont nocives au confort des occupants et présentent un risque d'intoxication grave voire mortelle.

Bon à savoir : les intoxications au monoxyde de carbone (CO) sont à l'origine d'environ un millier d'hospitalisations et d'une centaine de décès chaque année en France sans compter les intoxications plus légères qui causent vertiges, migraines et inconfort persistant.

Le principe de fonctionnement d'un détecteur de monoxyde de carbone est comparable à celui d'un DAF (Détecteur Automatique de Fumée).

Un capteur alimenté par une pile déclenche un signal sonore et lumineux afin d'alerter les occupants dès que le taux de CO dans l'air intérieur atteint une certaine valeur.

Bon à savoir : l'abréviation DAF qui correspond à un Détecteur Automatique de Fumée, ou DAAAF pour Détecteur Avertisseur Autonome de Fumée, a son équivalence DAACO pour Détecteur Avertisseur Autonome de CO).

Détecteur de monoxyde de carbone : DAACO et DAF

Si la pose d'un détecteur de fumée est obligatoire dans tous les logements depuis 2016 (Loi Morange) afin de limiter les conséquences d'un début d'incendie, la pose d'un détecteur de monoxyde de carbone n'est pas encore obligatoire.

Tous les logements n'étant pas exposés aux mêmes risques, il appartient à chaque résident d'estimer le niveau de risque auquel il expose les occupants en fonction des appareils utilisés.

Bien qu'aucune obligation de pose n'ait encore été édictée, les logements à risques dans lesquels la pose d'un détecteur de CO est fortement conseillée sont :

  • Les systèmes fixes de chauffage à combustion : poêles à bois, à pétrole et à charbon, cheminées à foyer ouvert.
  • Les dispositifs mobiles de chauffage d'appoint fonctionnant au pétrole.
  • Les appareils fixes de production d' ECS (Eau Chaude Sanitaire) fonctionnant au gaz ou au fioul (chauffe-eau, chaudière murale…).

Bon à savoir : la pose d'un détecteur de monoxyde de carbone dans un logement disposant d'un chauffe-eau ou d'une chaudière au gaz ne dispense pas des aérations hautes et basses réglementaires. La présence et l'état de ces aérations obligatoires sont vérifiés lors du diagnostic gaz.

Choix et installation du détecteur de monoxyde de carbone

Le choix d'un détecteur de monoxyde de carbone doit se faire aussi prudemment que celui d'un détecteur de fumée. Un appareil de sécurité destiné à donner une alerte doit être fiable sous peine d'être totalement inutile.

Par opposition au détecteur de fumée qui se déclenche dès la détection de concentration en particules issues de la combustion, le détecteur de monoxyde de carbone déclenche une alerte en fonction du temps d'exposition à un niveau de concentration en monoxyde de carbone.

Un détecteur de monoxyde de carbone doit être estampillé de la norme EN 50291 qui stipule les seuils de détection et de déclenchement d'alerte sont précisés :

  • Déclenchement d'alerte en moins de 3 minutes pour une concentration de CO de 300 ppm (partie par million).
  • Alerte entre 10 et 40 minutes pour une concentration de 100 ppm.
  • Alerte entre 60 et 90 minutes pour une concentration de 50 ppm.
  • Aucune alerte en moins de 120 minutes pour une concentration de 30 ppm.
  • L'alerte diffusée est obligatoirement visuelle et sonore.

De taille identique à celle d'un détecteur de fumée, le détecteur de monoxyde de carbone s'installe tout aussi facilement avec des emplacements recommandés :

  • Installation : un par pièce dans laquelle fonctionne un appareil à combustion (chauffage ou chauffe-eau) c'est-à-dire : séjour, cuisine, chambre(s), salle d'eau. Pour les chaudières déportées, il est conseillé de placer le détecteur à l'extérieur de la chaufferie mais dans les lieux d'habitation afin que son alarme soit audible par les occupants.
  • Pose : au plafond ou au mur (entre 10 et 15 cm du plafond) et à plus d'1 mètre de tout appareil susceptible de dégager du CO ou de la vapeur d'eau mais jamais à proximité d'une aération ou d'une ventilation.
  • Alimentation : la plupart des détecteurs de CO fonctionnent sur piles mais ceux qui se branchent sur secteur nécessitent donc la proximité d'une prise électrique.

Une fois l'adéquation avec la norme confirmée, le choix du détecteur de CO se fait selon son mode d'alimentation (piles ou secteur) puis en fonction de l'esthétique de l'appareil.

Bon à savoir : il ne faut pas confondre le détecteur de monoxyde de carbone qui est un appareil fixe dont le rôle est de déclencher une alerte avec le testeur de monoxyde de carbone qui est un appareil de mesure affichant des données.

Détecteur de monoxyde de carbone : prix

Un détecteur de monoxyde de carbone s'achète aussi bien sur une boutique en ligne que dans un magasin de bricolage ou de matériel électrique.

Le respect de la norme NF EN 50291 est indispensable mais malgré tout, il vaut mieux se tourner vers une marque reconnue que sur un détecteur d'entrée de gamme.

Entre 20 et 40 € on trouve déjà de nombreux appareils avec des garanties de 2 à 5 ans. Il faut compter un peu plus de 100 € pour acheter un détecteur combiné fumée et CO2 qui assure la sécurité tout en réduisant l'encombrement.

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