Avant de vous équiper d’un système de vidéosurveillance, vous devez évaluer vos besoins en vous posant les bonnes questions.
Estimer les risques
Système dissuasif de vidéosurveillance
Chaque lieu ne sera pas équipé du même système. Vous devez tout d’abord évaluer vos besoins et les risques réellement encourus par votre maison, entreprise ou commerce.
Si votre activité ou l’emplacement géographique de votre établissement n'est pas attractif pour des cambrioleurs, vous pouvez opter pour un système dissuasif, avec une alarme :
- C’est le système classique de protection pour les propriétés ou les commerces à forte proximité avec d'autres habitations : en effet, dans le cas inverse, votre alarme ne sera pas d'une grande utilité.
- Grâce à son détecteur d’intrusion, sa sirène perturbe la plupart des cambrioleurs (95 % d'entre eux) qui prennent alors la fuite.
- Il envoie également une alerte à une centrale à distance. Vous pouvez également choisir d'être alerté en même temps.
Pour environ 3 000 €, vous pouvez avoir un système d'alarme dissuasif :
- vous avez le choix entre un système d’alarme filaire, c’est-à-dire câblé ;
- ou un système sans fil, qui fonctionne par ondes radio.
Vidéosurveillance avec commande d'alerte
Dans le cas inverse, si votre commerce est attrayant tel que les bijouteries ou les magasins high-tech, il vaut mieux opter pour une vidéosurveillance avec commande d'alerte qui vous enverra un message préventif en cas de problème :
- Les caméras, équipées de détecteur de mouvements et d'un système d'alarme, sont installées à différents endroits de votre maison ou commerce.
- Le système de vidéosurveillance prévient la centrale, vos voisins, vos proches ou vous-même en cas de présence intruse sur votre propriété.
- Le dispositif est opérationnel 24h/24h et vous y avez accès à tout moment, depuis votre mobile ou votre ordinateur portable, en temps réel.
À noter : vous ne pouvez programmer ni le numéro de la police, ni le numéro de proches habitant trop loin de chez vous, qui ne seraient pas aptes à agir rapidement.
Pour un budget mensuel variant de 15 à 100 € par mois, vous aurez accès au système de vidéosurveillance avec commande d'alerte :
- Le matériel est fourni, ce qui vous évite des frais supplémentaires.
- En revanche, la main d’œuvre pour l'installation demande un supplément d’environ 100 €.
- Attention, le déplacement est facturé aux alentours de 75 €, qu’il y ait cambriolage ou non.
- En cas de coupure de courant, de dysfonctionnement du congélateur, d’inondations ou de risques de gel, vous êtes immédiatement prévenu où que vous soyez.
À noter : la désinstallation vous coûtera également 100 € environ. Renseignez-vous sur la prise en charge de l’installation de votre système de télésurveillance. Certaines sociétés de télésurveillance le proposent dans leur forfait tout compris.
Choisir entre une caméra filaire ou sans fil
Fiabilité des caméras filaires
Les caméras filaires sont connues pour être plus fiables que les caméras sans fil car elles ne présentent pas d'interférences. Cependant :
- Les caméras à fils nécessitent plus de travaux et donc plus de dépenses d'installation.
- Elles sont vivement conseillées dans des locaux de plus de 100 m² car le débit est meilleur.
- Le câblage peut s’avérer à la fois peu esthétique et peu pratique puisque certaines liaisons filaires sont soumises à des restrictions de distance : la caméra ne peut être installée trop loin du routeur.
- Si vous avez le budget et que vous faites rénover ou construire vos locaux, profitez-en pour installer des caméras filaires avant que les murs ne soient finis.
Caméra sans fil : pour plus de facilité
- Les caméras sans fil ont beaucoup de succès sur le marché de la télésurveillance, car elles sont discrètes.
- Elles sont très faciles à installer, mais aussi très sensibles : faites attention aux fausses alertes.
- Elles tendent cependant à s'améliorer, les modèles les plus récents présentent un débit de mieux en mieux.
Penser aux autorisations pour votre système de vidéosurveillance
Autorisations de la préfecture pour la pose de votre vidéosurveillance
Une demande d’autorisation doit être effectuée auprès de la préfecture de la ville où se trouvent vos caméras de surveillance :
- pour un lieu public ;
- pour un lieu privé, si les caméras filment une partie de la voie publique ;
- l'autorisation est délivrée pour une durée de 5 ans renouvelable ;
- la pose simple d’alarme n’est pas soumise à cette obligation.
Bon à savoir : si le système de vidéosurveillance est en réseau et couvre plusieurs départements, la demande doit être adressée à la préfecture du département du siège social.
Cette demande d'autorisation peut être réalisée :
- par Internet,
- grâce au formulaire cerfa n°13806.
Inscription sur le registre des traitements
Avant le 25 mai 2018, une déclaration auprès de la CNIL, Commission nationale de l'informatique et des libertés devait être effectuée :
- si les caméras filmaient des salariés dans un lieu non ouvert au public (par exemple la réserve d’un magasin, des bureaux de travail, votre habitation) ;
- si elles permettaient l’enregistrement et la conservation des images sur support numérique ;
- pour prouver que les caméras ne portaient atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.
Le 25 mai 2018, le règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (RGPD) est entré en application. Le régime des déclarations de fichiers auprès de la CNIL a été supprimé. Seules certaines formalités préalables subsistent (demande d’avis pour les secteurs régaliens, demande d’autorisation pour certains traitements de données de santé).
Désormais, les organismes sont pleinement responsables de la protection des données qu’ils traitent. L'article 30 du RGPD impose au responsable du traitement des données de tenir un registre des traitements et un registre des activités de sous-traitance (pour les entreprises qui manipulent des données personnelles pour le compte de leurs clients).
Le registre recense l’ensemble des traitements mis en œuvre par l'organisme. Chaque fiche de registre mentionne :
- les parties prenantes (représentant, sous-traitants) qui interviennent dans le traitement des données ;
- les catégories de données traitées ;
- l'objectif du recueil de ces données ;
- l'identification des personnes ayant accès aux données et à qui elle sont communiquées ;
- la durée de conservation des données ;
- le système de sécurisation.
Lorsqu’une caméra thermique, « installée à la disposition d’un public donné, a pour seule fonction de donner aux personnes qui le souhaitent une information instantanée, sans intervention d’un tiers ou d’une personne manipulant l’équipement, sans aucune conséquence quant à l’accès à un lieu, un bien ou un service, et sans enregistrement ou communication de la donnée autrement qu’à l’intéressé, de sorte que l’information instantanée saisie par l’équipement n’est pas accessible ni utilisable par son responsable, qui ne pratique ainsi avec cet équipement aucune collecte de données, cette caméra ne peut être regardée comme donnant lieu à un traitement au sens et pour l’application du RGPD » (CE, ord., 26 juin 2020, req. n° 441065). Il en résulte que les caméras thermiques dont l’usage est facultatif, qui n’enregistrent aucune données personnelles et qui ne délivrent d’information qu’à l’intéressé peuvent être installées sans tenir compte du règlement général pour la protection des données.
Protégez-vous des intrusions ! Rendez-vous sur nos sites pour connaître toutes les solutions qui s'offrent à vous :
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